La lecture des Nouvelles Orientales est une bouffée d'oxygène en même temps qu'un dépaysement raffiné. On y trouve par endroits la même cruauté que dans les romans de Yourcenar, mais la veine "orientale" et la forme du conte apportent à ces textes la légèreté et l'éclat de bijoux.
J'aime bien Le dernier amour du Prince Genghi. Le prince encore superbe, qui choisit de fuir sa cour pour mourir, est en fait toujours le même séducteur impénitent. Sa naïveté à cet égard est amusante. Il faut voir avec quelle rapidité il succombe au charme de la Dame-du-village-des-Fleurs-qui-tombent déguisée en toute jeune fille d'abord, puis en jeune femme, malgré les maladresses de celle-ci. Et c'est toujours avec cette même naïveté qu'au moment de mourir, il fait l'inventaire des femmes qu'il a connues, en omettant celle qui a déployé tant d'efforts pour attirer son attention et gagner son coeur. La fin du conte me paraît donc à la fois cruelle et drôle, et assez représentative des rapports entre les hommes et les femmes, de ce décalage qui peut survenir entre eux : pour caricaturer les choses, l'égoïsme tranquille de l'homme et, pour la femme, le besoin maladif d'être aimée.
J'aime bien Le dernier amour du Prince Genghi. Le prince encore superbe, qui choisit de fuir sa cour pour mourir, est en fait toujours le même séducteur impénitent. Sa naïveté à cet égard est amusante. Il faut voir avec quelle rapidité il succombe au charme de la Dame-du-village-des-Fleurs-qui-tombent déguisée en toute jeune fille d'abord, puis en jeune femme, malgré les maladresses de celle-ci. Et c'est toujours avec cette même naïveté qu'au moment de mourir, il fait l'inventaire des femmes qu'il a connues, en omettant celle qui a déployé tant d'efforts pour attirer son attention et gagner son coeur. La fin du conte me paraît donc à la fois cruelle et drôle, et assez représentative des rapports entre les hommes et les femmes, de ce décalage qui peut survenir entre eux : pour caricaturer les choses, l'égoïsme tranquille de l'homme et, pour la femme, le besoin maladif d'être aimée.
1 commentaire:
Chère Arabie, je suis d'accord pour parler de l'égoïsme tranquille de l'homme en face du besoin maladif d'être aimée chez la femme. On peut s'en plaindre ou vouloir le nier, mais le mieux est d'en faire une différence capable de donner à leurs rapports une richesse qu'une similitude des caractères ne pourrait jamais procurer.
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